jeudi 16 août 2007

Aventure paillante...

Bonjour à toutes et à tous, ici le grand méchant loup qui vous raconte...

Enfin nous allons parler de paille (prononcer pôye), ou plutôt de panic érigé ???
The Panic Érigé c'est ça ou ceci ou bien encore chez notre fournisseur Normand Caron .
Le panic va nous servir pour le crépis d'argile et la dalle du sous-sol, entendre par crépis enduit de recouvrement
(mélange d'argile, de sable avec agrégat léger, paille et eau, rajout de chaux stabilisée pour la dalle). Petit copier-coller qui suit du centre de l'environnement :

"Pour la finition et le recouvrement de la paille, le matériau employé doit protéger la structure isolante et assurer l’étanchéité du mur. En plus de ces caractéristiques, le revêtement choisi doit offrir une bonne perméance à la vapeur et une hygroscopicité élevée. Le crépi à base d’argile s’avère être le composé le plus approprié pour répondre à ces critères.

Dans un mur composite conventionnel, la condensation à l’intérieur d’un mur est évitée grâce au pare-vapeur qui empêche la vapeur d’eau de pénétrer le mur et de se condenser sur une surface froide. Par conséquent, le bâtiment est étanche à la vapeur d’eau et doit, de préférence, être ventilé mécaniquement afin de prévenir des problèmes de condensation ou, pire, de moisissures découlant d’excès ponctuels d’humidité.

La présence d’un crépi d’argile dans une pièce rend l’espace intérieur confortable grâce à la constance du taux d’humidité relative de l’air intérieur. En effet, l’hygroscopicité élevée de l’argile permet de désorber ou d’adsorber aisément la vapeur d’eau (Mais Cecilou pas d'accord avec les termes employés) fonction des conditions de température et d’humidité ambiantes.

Ainsi, grâce au taux d’humidité régularisé par le crépi de même qu’à la température maintenue constante grâce à la performance de l’isolation, la qualité de l’air et le confort d’un bâtiment isolé de ballots de paille et enduit d’un crépi d’argile sont excellents."

Mais la paille ne se déplace pas toute seule, il faut aller la chercher (message subliminal pour la fin de semaine prochaine le 25-26 aout), et donc je m'en allais tout jouace charger nos futurs murs de notre future maison de notre futur tout court. Arrive chez Normand avec le camion, rentre le camion dans la grange, Normand envoie les bottes dans la boite et je les places par belles rangées de cinq en commençant par le fond, bien entendu, mais le détail à son importance, car arrivé à la troisième rangée j'entends Normand de l'extérieur qui sacre comme un "ôôôôôsti", un bruit de chute molle suivit d'une course effrénée en direction de la sortie.
- Ça va? que je lui demande tout en pointant ma truffe au dehors,
- Dégage, reste pas là, y'a un nid !
L'information arrive au cerveau, le cerveau traite l'information (ça rame un peu), affichage de l'image, alerte sonore BZZZZZZZZZ et je sacre à mon tour
- Pûûûûûûtain! et je me planque au fond du bahut.
Une minute... deux minutes... Malin, faut que je sorte et le nid est tout juste là, avec ses combattantes prêtes à me darder.
- Bon, que je me pense, t'es un grand méchant loup ou un roudoudou (voir les Pokémon)
N'écoutant que moi et mon surmoi, je me jette hors du camion et cours comme un dératé.
Tu parles, à peine posé le pied au sol que pif une dans le dos, trois pas et paf une dans la nuque - - aaaahhhhhhhhhhh , je vole, oui je vooooooooooole le soir au fond du champs.
Piqure, délire, s'cusez.
- On fait quoi maintenant? C'est Normand qui cause, il gagne cinq à deux: trois dans le dos, une sur la main (qui commence à enfler drôlement) et une dernière sur la cuisse.
- Je l'sais-tu? que je lui répond dans sa langue.
- Si j'mattendais à un truc pareil.
- C'est sûr, ça vous mets du piquant dans une journée.
Ça le fait rire, l'ambiance est bonne mais le problème reste le même: finir de remplir le camion de ces 125 bottes de Panic (Panic c'est drôle, non?)
- Ok je me lance, que je dis en regardant les bras qui boutonnent de Normand, si vous avez des vêtements de pluie, une cagoule moustiquaire, du gaffeur et un insecticide efficace.
- ???
- Du scotch-tape!!!
Après quelques minutes de préparation voici à quoi je ressemble:
* je suis jaune en bas et vert foncé en haut.
* du gros ruban en toile adhésif gris autour des chevilles, de la taille, des poignées et du cou.
* un chapeau moustiquaire vert olive me couvrant toute la tête, et une capuche en vinyle au dessus du crâne.
* une cannette d'insecticide moussant dans la main droite et la tremblotte dans la main gauche.

Je suis prêt.
J'avance vers mes ennemis.
Premier jet de poison, première riposte.
Des dizaines de dards viennent se heurter contre la capuche, la résonance de l'impact sur le plastique est ahurissante, la force du nombre, le dévouement à l'essaim, rien ne pourra les arrêter, j'imagine que le reste de mon corps aussi est attaqué avec la même ténacité. Je ne suis qu'un grand méchant loup au milieu d'un nid de guêpes, les insectes un jour seront les maitres du monde. Je vois la botte où se trouve la tribu avec sa reine, détruire la reine, détruire le coeur.
Deuxième attaque des escadrons jaunes et noirs, plus terrible encore, il en sort de tous les cotés, à travers mon voile de protection c'est l'angoisse qui se dessine, résister. De mon bras droit armé j'enfiche le tube injecteur au milieu des alvéoles et je presse sur le diffuseur de toute ma peur...
Je ne vous raconterai pas l'agonie de mes adversaires, on est pas aux infos, qui arrivent toujours trop tard, le trop tard c'est ce qui se vend le mieux, le mieux c'est l'ennemi du bien.

Retour au brut, après la bataille je charge le camion tout seul, vu qu'il y a un seul équipement et que Normand nous fait une réaction aux piqures, encore une et c'est l'hosto mon coco, je charge donc sous mon scaphandre, mon sauna, mon étuve, ferait-il chaud? Adieu petites rangées bien ordonnées, paille en vrac pour tous, au bord de l'asphyxie je capitule et tant pis si il me manque une quinzaine de bottes, on se rattrapera sur l'orge la semaine prochaine (vous ai-je dis qu'il y avait un message subliminal pour la fin de semaine du 25-26 aout?), 300 bottes à transbahuter, mais pas de guêpes, la paille sera fraichement emballottée...